Du 25 Mars 2017 au 2 Avril 2017
C'est avec grand plaisir que nous recevons l'oncle et la tante de Patrick
Après tant de bons moments passés à Carqueiranne dans sa jeunesse avec ses cousins, Patrick se fait une joie de recevoir son oncle et sa tante (frère et soeur) venus de loin
Un rêve de jeunesse pour ces 2 aventuriers de plus de 70 ans... les voyages forment la jeunesse ! une organisation judicieuse leur a permis de visiter un bon nombre d'île de la Polynésie Française. Les îles du vent, Tahiti et Moorea, les îles sous le vent Raiatea, Bora Bora, Huahine et même la plus petite Maupiti
Nous allons à notre tour leur faire découvrir l'archipel des Marquises et nous leur réservons un vif accueil sur Hiva Oa
De là haut ils peuvent voir la baie de Tahauku notre mouillage. Malheureusement le ciel est un peu chargé. Cette année la saison des pluies est précoce, ils ne pourront pas profiter de la beauté de la baie de Atuona sous le soleil
(pour les curieux du personnage www.editions-harmattan.fr/catalogue/couv/aplat/9782296961685.pdf
www.moruroa.org/.../Un%20marin%20contaminé%20Témoignage%20Lecordier.pdf)
Terrasse sur la baie, coin cuisine et salle d'eau avec lave linge, ventilateur, lits simples ou double. Calme assuré. (hormis les coqs et chien la nuit à n'importe quelle heure !)
Après 3 jours de visite sur l'île de Hiva Oa, musée Jacques Brel, cimetière du calvaire à Atuona avec la tombe de Gauguin et le site de Tohua Upeke à Taaoa (cf blog précédent) nous prenons la mer direction Tahuata pour le we.
Les enfants sont en vacances (de printemps) nous quittons samedi Hiva Oa pour une première petite navigation afin de faciliter le pied marin de Marie France et Christian.
Le soleil revient pour aborder l'île de Tahuata, direction la baie de Hapatoni
On descend la grand voile, on arrive
Patrick consulte ses documents et cherche la panne. Christian aide le capitaine et n'hésite pas à descendre dans la cale.
Suite aux intempéries de la baie de Tahauku en mars, crue de la rivière à cause des pluies diluviennes, des écorces de bois ont obstrué les filtres du groupe. Les batteries ne sont pas très bien rechargées, ce soir ce sera dîner aux chandelles !
Dès la panne réparée, nous repartons vers les îles du nord, nous prenons le cap vers Ua Huka
Dès le départ nous ne tarderons pas à avoir une belle prise de Mahi Mahi ou daurade coryphène.
Toutes ces émotions fatiguent nos 2 équipiers !
L'île est beaucoup plus basse que ses voisines et de ce fait la végétation est beaucoup moins dense. De grands plateaux accueillent chevaux et chèvres qui paissent et qui ont contribué à la déforestation de l'île. Les vallées quant à elle regorgent d'autant de végétation que n'importe quelle autre vallée des îles voisines
Le village principal de l'île se trouve au fond d'une vallée très encaissée, Vaiepaee. Nous ne pourrons pas y entrer car la houle de sud est importante et le mouillage ne serait pas confortable.
Nous continuons notre route vers la pointe sud ouest de l'île et nous passons devant le motu aux oiseaux. Le motu est comme une énorme plate forme recouverte de verdure et abrite des milliers de sternes recensées par les ornithologues de Polynésie.
Il y a également 2 motu, l'un blanc et l'autre rouge qui sont aussi le lieu favori des sternes.
A proximité se trouve la "grotte aux pas" où parait il des traces de pas ne sont jamais été effacées par la houle. Sur les roches longeant les plages de Haavai et Hatuana sont gravés des pétroglyphes. Malheureusement la mer trop mouvementée ne nous permettra pas d'accoster sur ces plages et de visiter ces lieux chargés d'histoire.
Notre mouillage sera un peu houleux mais la vue que nous réserve ce lieu est magnifique, nous sommes face à la vallée de Hane où l'on peut admirer la caldeira du volcan effondré
La plage bordée de cocotiers est sauvage et inaccessible pour les garçons qui auraient bien aimé jouer au robinson crusoé !
Ce soir nous nous régalerons de mahi mahi avec Pascal et Valérie nos amis sur leur monocoque "Caval'ou"
Nous repartons le lendemain matin après une nuit un peu mouvementée pour se rendre à Nuku Hiva, l'île la plus grande des Marquises au nord ouest de l'archipel avec une superficie de 330 km2.
Le mouillage dans la grande baie de Taiohae au sud de l'île est un abri naturel qui accueille de nombreux bateaux que nous avons rencontrés à Hiva Oa. On retrouve des amis.
La baie est encadrée par 2 îlots que l'on appelle "sentinelles" l'une à l'est l'autre à l'ouest. L'ancien cratère à demi effondré offre une rade en forme de cercle sur près de 4 km. L'Aranui y accoste lors de ses passages réguliers.
De beaux voiliers viennent mouiller dans la baie.
Nous avons pu assister à l'arrivée de la grande pirogue double traditionnelle Hokule'a qui clôturait son tour du monde dans la baie de Taiohae.
Le village est très proche du mouillage comparativement au village d'Atuona à Hiva Oa. On peut accoster sur des quais un peu mieux aménagés pour les annexes. Dès que l'on pose pied à terre, on trouve à droite un petit café snack qui dispose du wi fi, il y a des boutiques souvenirs et le faré artisanal et surtout lorsqu'on est à la recherche de légumes un petit marché couvert dispose de produits locaux frais.
Pour les voileux nécessitant des réparations, on peut trouver un peu de matériels mais ne pas s'attendre à des miracles
Le village dispose d'un collège et d'un hôpital. Tout est très bien pour l'arrivée en voilier.
L'accueil de ce petit village est plutôt agréable et les magasins sont à proximité pour les courses qui sont pour la plupart moins chères qu'à Hiva Oa (et je rajoute : les dates de péremption ne sont pas dépassées !)
On dispose également d'un local poubelle propre et fermé....
Par contre l'aéroport est à 1 h 30 de Taiohae. Il faut traverser le plateau en direction du nord ouest et emprunter une piste, c'est ce que pratiqueront Marie France et Christian lorsqu'ils nous quitterons à la fin de leur séjour.
Après quelques courses et visites du village nous partons à la découverte de l'île et nous nous orientons vers l'ouest dans la vallée d'Hakaui.
L'arrivée dans la baie est assez impressionnante, on entre avec le bateau par une petite embouchure et l'on se retrouve dans un lieu fermé d'un calme absolu hormis le chant des oiseaux, face à des falaises abruptes de basalte vertigineuses de 800 m de hauteur.
De toute beauté !
Le site renferme un sentier qui nous mène à la plus haute cascade de la Polynésie : La cascade Vaipo 350 mètres de hauteur.
Pour accoster dans la vallée c'est mieux de prendre la rivière qui mène à terre car l'arrivée sur la plage est un peu sportive avec les vagues. Il faut prendre le cours de la rivière derrière l'amoncellement de roche qui guide le passage. Attention il n'y a pas beaucoup de fond à marée basse.
La baie d'Hakatea comporte de jolies plages mais malheureusement infestée de nonos, le monoï à haute dose badigeonné sur le corps est conseillé !
Nous arrivons par la rivière près de l'habitation de Koa et Taïki, un jeune couple qui propose des déjeuners cuisinés à base des produits de leur fabuleux jardin sauvage.
Partout autour de nous des vergers de pamplemoussiers, bananiers, cocotiers, orangers, citronniers regorgeant de fruits à foison.
Le seul désagrément dans cette randonnée c'est le droit de passage que nous demande "Paul". Il nous guette comme un rapace dès que l'on passe devant chez lui. L'affaire n'est pas très claire. Soit disant pour une association familiale, dont les autres membres ne semblent pas tout à fait d'accord... Nous avons discuté avec le voisinage cousins, oncles, tantes.... Pour l'entretien du site, admettons...
Quoiqu'il en soit nous avons du payer 1000 francs par adultes et même tarif pour les enfants (nous avons tout de même réussi à ne pas faire payer les enfants ! ayant un torticolis nous avons laissé quelques antalgiques à Paul qui a bien voulu nous épargner...)
La randonnée débute par cette petite chapelle
L'environnement verdoyant est parsemé d'anciens vestiges d'un site royal, des paepae, et l'on peut même apercevoir dans la montagne des grottes funéraires dans lesquelles reposent des chefs. Il y a aussi pleins de biquettes blanches, noires et brunes qui crapahutent à flancs de montagne.
Savez vous pourquoi les chasseurs ne tuent pas les chèvres blanches ?...
Pour mieux repérer le troupeau....!
La randonnée n'est pas très compliquée, il faut tout de même partir tôt car aller retour 6 heures de marche sont nécessaires. Ne pas oublier de se munir d'eau et d'une petite collation pour reprendre des forces vers 11 h.
La plus grande difficulté est le passage des gués !
Il ne faut pas avoir peur de se mouiller !
Mais même nos septuagénaires y sont arrivés ! 
Christian lui ne se décourage pas et poursuivra le chemin jusqu'au bout quel sportif !
Il nous a dit qu'il s'entretient tous les jours avec un peu de marche, il n'y a pas de secret ! une vie saine et sportive pour garder la forme
Ah ! ça rigole moins quand on se mouille !
Le sentier est bien balisé au début mais ensuite ça devient un peu plus compliqué au milieu des paepae (vestige archéologique, c'est une aire dallée de pierres volcaniques ou à base de corail qui servaient de fondation pour les constructions)
Si l'on est attentif il y a bien quelques directions fléchées sur des panneaux de bois ou quelques cairns mais rien d'évident et qui doivent bouger dans le temps.
Paul devrait faire un peu plus souvent la randonnée !
Il faut longer la rivière et au bout d'un moment on nous recommande de ne pas poursuivre car le site devient dangereux à cause des risques d'éboulement.
Il est interdit d'aller plus loin et on ne pourra pas se baigner au pied de la cascade. Enfin nous avons quand même bien pris l'eau ! surtout moi lors d'une chute dans l'eau avec le sac à dos c'est moins drôle ! heureusement les biscuits avaient été mangés !
Nous laisserons sur notre passage ce magnifique champignons aux allures de fausse morille... Méfiance !
Il faut encore traverser la rivière en faisant attention aux anguilles qui se promènent...
L'eau est bien trouble avec toutes les pluies
Après l'effort le réconfort, nous rebroussons chemin pour aller déjeuner chez Taïki et Koa qui nous attendent pour nous présenter un délicieux déjeuner :
Citronnade au gingembre, excellente boisson rafraîchissante et tonifiante après l'effort
Citronnade au gingembre, excellente boisson rafraîchissante et tonifiante après l'effort
Faï en beignet (banane cuite que l'on mange en accompagnant le plat), uru ou fruit de l'arbre à pain, salade de papaye et mangue verte, sanglier au barbecue chassé par Taïki badigeonné au romarin et basilic
Koa nous a également préparé d'excellents sorbets aux fruits, carambole, mangue, ananas... pour le dessert
Un moment très convivial
Présentation des fruits de leur jardin, nous repartirons avec oranges, bananes, mangues, gingembre
Ecoutez également "Kamave", rythme entraînant avec percussions et ukulele
Un couple qu'il faut rencontrer lors de cette randonnée
D'autres jeunes randonneurs américains nous ont rejoint dans la maison de Koa et Taiki
Nous resterons quelques jours dans la baie de Hakaui.
Initiation au paddle pour tout le monde
Les enfants d'abord mais les adultes ont également testé... résultats en images...
Attention... je vous laisse imaginer la suite, mais ce n'est pas facile et demande beaucoup d'équilibre !
On leur faire faire n'importe quoi....
Petite restauration après tous ces efforts
Corvée ménage, vaisselle, cuisine et remplissage des bouteilles sur Maui
Nous buvons l'eau du dessalinisateur qui est filtrée par un filtre "Katadyn"
Et c'est reparti pour quelques nouveaux exercices ; aide à la manoeuvre, Patrick monte en haut du mât pour réparer le lasy bag
Nous quitterons avec regret cette superbe baie
Nous retournons sur Taiohae et la baie du contrôleur plus à l'est
Nous irons nous baigner au niveau de la sentinelle est balise verte où nous pourrons être parmi les raies manta. Malheureusement l'eau trouble ne nous permettra pas de bien les voir.
C'est dans la baie du contrôleur que nous continuerons la visite de Nuku Hiva et le village de Taipavai avec Christian et Marie France
C'est dans ce village et plus précisément dans la vallée à environ 4 km que Herman Melville a vécu avec les guerriers Taipi réputés pour leur férocité. Ils furent la source de son inspiration pour son roman "Taipi" (1846)
Visite de l'église décorée pour une grande occasion, un mariage.
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