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samedi 23 avril 2016

Santiago de Cuba, ville de culture


Après 2  nuits de navigation pour quitter St Domingue nous arrivons enfin à Cuba le Mardi 22 Mars 2016 à la marina de Santiago. La marina se trouve dans une baie protégée surplombée d’un fort.
Des maisons sont de part et d’autre de la baie. Au fond de la baie se trouve la zone portuaire de Santiago où arrivent de gros cargos.



Pêcheurs sur des bouées de fortune 
(Il faut savoir que les cubains n'ont pas le droit d'avoir des embarcations)
Nous nous arrêtons avant sur la petite marina Marlin (toutes les marinas de Cuba se nomment comme ça !) Le bâtiment bleu nous permet de nous repérer. Nous appelons à la VHF pour prévenir de notre arrivée. Nous n’irons pas sur les pontons car ils sont en piteux état ! On voit quelques restes de pontons certainement décimés par le cyclone Sandy en 2012,  il ne reste que les escaliers pour certains !


Pour les formalités, le capitaine descend à terre seul, puis il revient accompagné de la protection sanitaire car nous avions hissé le drapeau jaune. (pavillon Q)
Quand un bateau entre dans  les eaux territoriales d'un Etat étranger il doit hissé le pavillon Q jaune. Il signifie que le bateau n'a pas effectué les formalités de douane et d'immigration. Il est préférable de le mettre pour éviter d'être soupçonné d'entrer en fraude. Ce drapeau signifiait également que le bateau était en quarantaine...

Ils  inspectent le bateau, recherchent les éventuels cafards, les moustiques, les souris ou rats…  Ils ouvrent le frigo, les équipés pour voir comment sont conservés les vivres et inspectent aussi les couchettes… Ils finissent par nous prendre la température afin de vérifier si nous ne sommes pas infectés... Ouf ! Tout est ok ! De plus Gauthier avait eu de la fièvre 2 jours avant....
Daniel que nous avons rencontré à Cayo Largo s'est fait hospitalisé car il avait des boutons de chaleur... il devait normalement rester 5 jours à l'hôpital en isolement septique pour vérifier qu'il n'était pas contagieux.... ça ne rigole pas à Cuba ! heureusement l'infirmier avec qui il avait sympathisé lui a arrangé sa sortie !
Mais ce n’est pas tout à fait terminé car Patrick remmène l’équipe sanitaire et revient avec l’équipe stupéfiants et un chien renifleur... Il passe dans tout le bateau afin de découvrir si nous avons des substances illicites…. Le chien baveux visite et ne trouve rien, re ouf ! il ne reste plus qu’à nettoyer après le passage !
Prise en flagrant délit le toutou renifleur !

La marina est plutôt agréable après toutes ces formalités d’arrivée. Même si cela est un peu contraignant, tout est clair et carré. Pas de bakchich, pas de surprise.

Un ferry passe près du bateau, il desserre la marina et peut nous emmener à la ville de Santiago qui est à une dizaine de km par la route. Nous emprunterons plutôt le taxi "Noël" de la marina pour faire la visite de la ville et le marché avant de repartir.
Le seul inconvénient de la marina c’est la pollution ! Des usines dont nous voyons les cheminées crachent des cendres noires qui quand on les laisse (car on ne savait pas) se transforment en tâches de rouille avec la rosée du matin !

Nous sommes donc allés visiter Santiago de Cuba ville culturelle.
Santiago de Cuba se situe dans la région de l'Oriente cette région est la plus à l'est de l'île de Cuba.
Le taxi de Noël nous a arrêtés à la place Parque Cespedas où se trouve la cathédrale flambant neuve Nestra Senora de la Ascencion (visite de Jean Paul II en 1998, Benoit XVI en Mars 2012) et la mairie Ayuntamiento où Fidel Castro a fait son 1er discours national le 1er janvier 1959 en haut de la terrasse. (cf historique cuba, blog précédent)







 Terrasse de la cathédrale devant l'hôtel Casa Granda
 Les cloches de la cathédrale....          Trop facile.......


 Vue de l'hôtel Casa Granda, baie de Santiago au fond

Pour mieux apprécier cette place nous sommes montés sur la terrasse de l’Hôtel Casa Granda en fin d’après-midi siroter une ‘limonada’ afin de profiter de la vue.
L’hôtel est immense de la rue avec une terrasse au 1er et au 5ème Le paravent à l’entrée note 1914.

Si l’été 2016 est chaud je vous donne la recette de la limonade maison !
Dans un blender mixer de la glace, ajouter un jus de citron ou de pamplemousse (20 cl environ), 2 cuillères à soupe de sucre, verser dans des verres et rajouter de l’eau gazeuse. C’est excellent et très rafraichissant.

Du haut de la terrasse nous pouvons voir la cathédrale, la mairie, la banque nationale, les différents musées, au loin la baie de Santiago et les montagnes de la Sierra Maestra.


L'hôtel Casa Granda de la terrasse de la cathédrale

 
De beaux paravents d'époque dans l'hôtel
La banque avec une architecture d'un autre temps

 
Terrasse et bar sur la terrasse
 
Vue de la terrasse à l'arrière de la place.
Au loin, en blanc le bâtiment pour les cours de danse. Santiago est réputé pour la danse classique grâce à Alicia Alonso, danseuse étoile âgée de + de 90 ans qui dirige encore aujourd'hui la compagnie nationale.

Les rues sont très encombrées, la ville très animée. Nous passons à travers une rue piétonne nommée Enramadas. Elle est jalonnée de multiples magasins dont les enseignes sont d’époque. Les bâtiments très colorés sont eux aussi d’époque. Avant l’ère Fidel, Cuba rayonnait. Proche des états Unis, l’architecture a des allures américaines art déco, ou l’influence hispanique coloniale est également très présente. La ville était desservie par le tramway. Aujourd’hui le tramway n’existe plus et les trains sont à l’arrêt à la gare. Plus rien ne fonctionne.


La mascotte de Santiago
Magasin cireurs de chaussures

C’est ainsi que le temps semble s’être arrêté et que l’on trouve de bien belles américaines où dans ces voitures de l’époque Kennedy, il ne reste plus que la carrosserie, tout à l’intérieur n’est plus d’époque, le moteur souvent Hyundai, quelque fois le levier de vitesse, la ventilation ou encore les sièges ont été réaménagés par les propriétaires. Les camions, les side-cars datent de 1950. On trouve aussi beaucoup de Lada de l’époque russe ou encore les charrettes tirées par les chevaux.
Il est interdit d'exporter ces belles américaines décrétées par Fidel Castro comme patrimoine du pays
Il y en a de toutes de les couleurs.... vous en reverrez sur le blog de Trinidad....











Santiago est une ville synonyme de culture. La musique et la danse sont très présentes. On peut prendre des cours de danses de salsa sur les terrasses des maisons.

Nous continuons notre visite de la cité en passant par la Plaza Dolorès où des petits groupes musicaux s’essaient. Il y a à proximité de nombreuses tavernes où l'on peut boire un petit cocktail et écouter ou danser sur des musiques cubaines


C’est grâce à Miguel, rencontré à la sortie de la maison culturelle où nous avons admiré la cours que nous avons pu visiter quelques quartiers réputés de la ville.
L'intérieur des bâtisses est d'une autre époque... de belles colonnades, des lustres en cristal....


Les carrelages aussi sont d'une autre époque même si ils reviennent à la mode aujourd'hui...

Miguel est un cubain travaillant à l’alliance française, il nous a conduit dans le quartier français de Tivoli. Il nous a abordé en français et nous a proposé de nous emmener à la Casa Trova et à la Casa de las Tradiciones, deux hauts lieux dédiés à la musique.





Dans ces milieux de danse et de musique, on peut y voir des photos d’artistes connus. La salsa a grandit dans les milieux cubains de New York et s’y est épanouie dès le milieu des années 70. La salsa est composée de plusieurs influences (mambo, guarracha, bomba) sans compter les rythmes africains. Ce mélange rappelle les ingrédients qui composent une sauce. D’où son nom !
Quelques musiciens célèbres y sont en photo.

Compay Segundo au centre et Eliades Ochoa en haut à gauche entre autre
Casa de la Tradicione où l'on peut y boire un mojito très réputé. A 10 h le matin c'était un peu tôt !


Quelques artistes connus : (sources Guide du routard 2015)
Compay Segundo (1907-2003) est d’abord paysan dans la région de Santiago. Francisco Repilado (son vrai nom)monte à la Havane en 1934 pour jouer de la guitare. Il forme ensuite le duo de Los Compadres qui enchante une génération de Cubains. Dans les années 70 après 3 mariages, oublié de tous, Eliades Ochoa musicien en vogue lui propose de rejoindre son Cuerteto Patria. A plus de 90 ans il part en tournée en Europe et connait un succès mondial. Le film Buena Vista Social Club de Wim Wenders, ses tournées en France en 1998 et en 2000, Compay devient le musicien le plus célèbre de Cuba. Il meurt à l’âge de 95 ans en 2003 et repose au cimetière de Santiago de Cuba.
Celia Cruz la « reine de la Salsa » est morte à 77 ans 3 jours après Compay Segundo.
Il y a aussi Ibrahim Ferrer (1927-2005) La voix de Buena Vista Social Club. C’est seulement en 1995 qu’il est découvert sur scène internationale. Alors qu’il voulait prendre sa retraite après avoir chanté toute sa vie, il enregistre le célèbre album Afrocuban all stars avec le Buena Vista.  Il décède à la Havane quelques temps après avoir enflammé le festival Jazz in Marciac en France en 2005.
Cachao (1918-2008) Immense compositeur arrangeur. En 1939, avec la chanson Mambo, il s’impose comme l’un des pionniers du genre avec Prado Perez. Admiré par la nouvelle génération et encensé par ses compatriotes Gloria Estefan et Andy Garcia, Cachao sort enfin de l’oubli, grâce à la réédition de ses merveilleuses Master Sessions.
Bebo Valdès et son fils Chucho Valdès pianistes et compositeurs cubains. Bebo à l’âge de 92 ans a composé avec son fils la bande originale du film Chico et Rita

Petite leçon de méditation : malgré le grand âge, c’est la volonté de grand projet qui permet de faire de belles choses….  A moins que ce ne soit le rhum et les cigares qui conservent !

Miguel nous a permis aussi de visiter d'autres quartiers de la ville.
 Le balcon de Velasquez où les photos sont payantes à l'intérieur
La maison du gouvernement des provinces 

Le musée du rhum Bacardi 

 Dans les rues ont peut voir les signes indiquant les casa particular. (maison d'hôtes) Le signe bleu pour les touristes, le rouge pour les cubains.
 Dans le quartier de Tivoli (quartier français) le restaurant où nous nous sommes restaurés le midi sur la terrasse en haut des toits.


Vue des toits. Au loin en jaune, la maison de la révolution dans le quartier de Tivoli

 L'escalier qui monte à la maison de la révolution

 La maison de Fidel Castro à Santiago de Cuba
 Les ravages de Sandy
Vue sur les quartiers en dehors du centre...
 Une construction derrière le devant dela maison certainement classée ?
 Un petit tour sur le malecon (face à la mer)


 Des installations récentes pour les 500 ans de Santiago
 Quelques jeunes militaires


 En passant sur les quais on voit les hangars remplis de sacs de riz et de farine destinés à la population

Nous finirons notre séjour à Santiago de Cuba en essayant de faire quelques courses pour poursuivre notre visite de Cuba
'Noël me conduira moi et Virginie du bateau "Dingod'îles" (maman de 5 enfants avec qui les notres ont bien sympathisé : Justine 14 ans, Thomas 12 ans, Mathilde 8ans, Clémentine et Apolline 6 ans)
Nous sommes allées au mercado pour y acheter des légumes, des fruits, des oeufs et de la viande...
En image....

                                     

                                     


 Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés dans une boulangerie

Des petits pains tout chaud pour Mathilde...

Nous quittons Santiago pour 2 nuits de navigation en direction de Cassilda au centre de l'île où nous retrouverons Pascal, Magali et Martine...













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