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mercredi 8 juin 2016

Panama, Puerto Linton arrivée sur le continent américain

Après la Colombie et ses îles, nous changeons de pays pour arriver au Panama.  Nous arrivons sur un nouveau continent : le continent américain ! Depuis Gibraltar au mois de novembre 2015, nous passons d'îles en îles...
Nous nous retrouvons dans le petit bourg de Puerto Lindon où se trouve une marina dans laquelle on peut faire l’entrée pour le bateau. Depuis 3 mois l’entrée ne peut plus se faire directement sur les San Blas à Porvenir à cause d’un différent entre les Kuna (habitants des San Blas) et Panama.
Pour l’immigration, il faudra aller à Portobello. Avant de comprendre comment parvenir à obtenir notre visa pour le pays, Patrick ira 3 fois à Portobello et nous 2 fois. La première fois nous aurons un visa valable 72 h. C’est grâce à l’agent Suzanne qui s’occupera de notre passage pour le canal, que nous apprenons que le visa sur notre passeport n’est valable que 72 h. En effet nous n’avions rien remarqué ! et rien payé d’ailleurs…. En discutant avec les navigateurs de Puerto Lindon nous obtenons quelques renseignements quelques fois contradictoires également. Grâce au blog d’autres navigateurs dont un avec qui nous faisons un skype en direct, Patrick a enfin les bonnes indications !  Pour la 3ème fois nous retournons à Portobello pour tenter d’obtenir notre visa pour 3 mois…. Qui nous coûtera 105 dollars par personnes (hormis les garçons en dessous de 12 ans). Voilà comment nous avons occupé 2 journées… mais nous en avons profité pour visiter Portobello
Nous avons pris le bus à 7 h 30 de Puerto Lindon. Les bus sont très colorés et l’intérieur est décoré de guirlandes, de boa à plumes, de photos chrétiennes ou de stars de pays... Certains bus sont dotés de vidéo et tous balancent de la musique typique locale à fond la caisse ! On en a plein les oreilles ! Ce n’est pas désagréable au début… !  On paie 1 dollar par personne l’aller environ. Bien moins cher que le taxi et assez bien desservit. Ils sont d’ailleurs hyper bondés aux heures de pointe, mais ça rappelle un peu la vie parisienne ! Par contre il ne faut pas louper le dernier…. Ce qui a failli nous arriver !


El Diablo Rojo c'est le nom que l'on donne aux bus de Panama. Les transports sont publiques mais les bus sont privés, ils appartiennent au chauffeur qui le caustomise






Le voyage nous fait découvrir l’arrière pays verdoyant où beaucoup de troupeaux de vaches paissent dans les prés. Un troupeau entier passera devant le bus accompagné d’un cow boy à cheval. Malheureusement la prise de photos du bus n’a pas pu être possible. Nous en garderons des images dans la tête.


Comme nous arrivons très tôt et que l’immigration n’ouvre qu’à 9 h, nous avons une bonne heure pour déjeuner dans une panaderia (boulangerie en espagnol) chez Rico § Rico où les enfants dévorent de bonnes crêpes au nutella avec des jus de fruits locaux et les parents un super sandwich façon panini. Le 2ème jour ils ont préféré également le sandwich !



 En plus de la panaderia il y a le passage de camionettes qui vendent des légumes et fruits. Faire ses courses en petit déjeunant c'est une première !



Le bourg de Portobello a été découvert par Christophe Colomb en 1502 lors de son 4ème voyage. En 1586 Portobello a été choisi comme emplacement favori pour la création d’un port militaire permettant le transfert entre le sud et l’Amérique Centrale. Or et argent transitaient via ce port avant le retour en Espagne.  Le site a été souvent le siège de convoitise des pirates comme Henry Morgan dont on a déjà entendu parler à Providencia.
Avec une troupe de 460 hommes, il a assaillit Portobello, repoussant les espagnols dans le château de San Jeronimo dont il ne reste plus que quelques ruines et de nombreux canons.




Quelques vielles batisses du règne espagnol

Rue pavée et banc de pierre de l'époque





L’église de San Felipe de Portobello abrite une statue de Jésus de Nazareth,  le Christ Noir de Portobello réputé grâce à ses miracles. Tous les 21 octobre on le célèbre, la population agenouillée effectue une marche. Il s’agit d’un grand carnaval.

D'une manière générale, le Panama aime les couleurs et la musique.






Nous avons fait également la connaissance de Coco et Michel, 2 français ex navigateurs qui sont arrivés à Panama et s’y sont installés. Ils connaissent bien la région et Michel d’ailleurs est guide de la région et des San Blas
Coco vend de l’ivoire végétal. Elle nous fait visiter sa boutique et nous explique la fabrication des bijoux et petites statuettes réalisés par les indiens.
Ici les graines du palmier qui renferment l'ivoire
En dessous la fleur


A l'époque de nos grands mères, ils fabriquaient des boutons qui étaient envoyés en europe.




Coco et Michel dans leur magasin

Notre mouillage à Puerto Lindon Garotte est très calme hormis quelques orages qui perturbent nos nuits et la pluie mais qui permet de bien rincer le bateau. Le climat est tropical et très humide. Tout moisi très vite et rien ne vaut mieux que le vinaigre blanc pour tout nettoyer…  Bernard un navigateur depuis 30 ans rencontré à Puerto Lindon, nous a donné ce bon vieux tuyau !


Alice en poncho, bien utile sous les pluies tropicales !



Hormis ces petits inconvénients météorologiques, la région est très belle et reste protégée des touristes. Nous avons la jungle à flanc de montagne derrière le village. Le premier jour lorsque nous sommes arrivés nous entendions des cris d’animaux inconnus…. Un âne ? Des chiens ? Un monstre ? Des gorilles ????
En fait nous sommes allés nous promener dans un petit chemin et nous avons rencontré ces fameux animaux qui rugissaient et dont nous nous demandions bien ce que cela pouvait être…. Ces animaux sont tout petits et il s’agit de singes hurleurs qui ne sont pas plus gros qu’un petit chimpanzé. Au bar du village (et oui c’est là que l’on peut glaner des informations ! Merci Bernard, Cécile et Jean Mi du club de plongée Panama Reef Diver) nous avons su que nous pouvions aller nous promener sur ce chemin juste à côté et que nous pouvions les voir sans rien craindre ! Ne connaissant pas ses animaux cela nous a rassurés ! Le chemin emprunté mène à Panamarina et au village de Cassique
Je vous laisse écouter de loin les cris des singes hurleurs. Il y a aussi de nombreux oiseaux et des grillons lorsque le soleil brille !





Ils ont toute la nourriture souhaitée à proximité bananes et mangues, et autres fruits

Le côté négatif de la ballade sont les détritus sur le bord du chemin. Nous nous retrouvons comme il y a 30 ans en France où il y avait encore des décharges à ciel ouvert. Ici aucun tri, aucun recyclage. On laisse par terre, on jette par la fenêtre des bus au mieux on brûle.



Il y a plusieurs sortes de singes dans la région, des singes hurleurs mais aussi de l’autre côté de la baie des singes araignées qui eux sont un peu agressifs car certaines personnes leur donnent à manger… nous ne sommes pas descendus de l’annexe






La jungle proche du village présente tout un tas d’animaux sauvages, il vaut mieux être accompagné… il y a également de nombreux oiseaux dont des colibris de toutes les couleurs, des aigrettes, des pélicans….






L’anse Garrotte cache dans sa mangrove un petit chemin qui conduit à une autre marina et un mouillage « Panamarina » surveillé par un gardien dans sa petite maison. Le lieu est très sécure pour ceux qui souhaitent laisser leur bateau pendant la saison des pluies. Pour se protéger des moustiques et des yen yen le soir, ils font brûler des écorces de coco. Les moustiques n'aiment pas la fumée


Pour y arriver, nous avons traversé la mangrove nommée "le pont des amoureux" car la traversée est entièrement recouverte et l’on voit les feuillages et le ciel se refléter dans l’eau c’est magique ! Une impression de vide surnaturel…











 Une rencontre avec un petit capucin qui nous a semblé un peu agressif… rapidement pris en photo il est un peu caché !


Nous avons bien apprécié ce lieu malgré la saison des pluies…. Le site reste sauvage, mais accueillant. Je pense que nous repasserons par là à notre retour des San Blas et avant de passer le canal de Panama vers le 15 juin…. 

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